ma tare
Un des drames récurrents de a vie, c'est l'herpès labial. Ouais, c'est moins dégueu de dire "bouton de fièvre", mais bon, c'est sacrément peu ragoûtant, justement, l'herpès. Je la chope souvent à des moments importants, j'ai remarqué. Par exemple quand j'ai un chagrin d'amour, ce qui est déjà une belle occasion de se sentir en dessous de tout. Alors quoi de mieux qu'une bonne grappe scintillante pour se remonter le moral...
Il y a des gens qui arrivent à s'en foutre. Moi pas. En général j'arrête de sortir jusqu'à ce que la cicatrice soit peu visible. Je me souviens de gros malaise quand je parlais à quelqu'un, juste en me demandant "il a vu où il a pas vu" ? Si c'est quelqu'un à qui j'ai un tout petit peu envie de plaire, je deviens incapable de penser à autre chose. Je me souviens aussi de cette jolie blonde à l'école avec moi quand on avait 13 ans, qui, deux trois fois par ans, répétait d'un air désolé "m'embrasse pas, j'ai de l'herpès". Moi qui avait plutôt tendance à en vouloir aux belles d'être belles, je l'aimais rien que pour ça.
Finalement, c'est pas grand chose. Je me demande pourquoi c'est un genre de diminution que je suis à ce point incapable de supporter. Si j'en parle maintenant, c'est que je m'en tape un joli, juste à la veille d'aller jouer les beautés intouchables (provisoirement) à un brunch en tête à tête. J'ai annulé, bien sûr. Chier.
Bon, c'est viral. Alors pourquoi il n'y a pas de vaccin ? S'il y avait un fond de recherche, je ferais une donation mensuelle, je le jure !