up to fairefax and so on
Je lisais l'autre jour ici que Ben Barnes va bientôt jouer Dorian Gray. Ben qui ? Ah oui, non, bien sûr, c'est pas une montagne de talent. Et prince machin était une sombre merde. Mais ça me rappelle que je suis allé voir ce film dans un petit cinéma de Bervely bvd. Une salle délicate et délabrée, stuc et carton-pâte, qui avait bien l'air d'être restée intacte depuis les débuts de Marilyn. C'était ma première soirée seul en Californie, les sièges en bois grinçaient doucement, la clim était caressante et je buvais un énorme café vanille sans sucre, par erreur. Dehors, la ville immense, la colline, les lettres blanches dans la nuit bleue, l'océan. Je me souviens de m'être senti heureux et libre, vraiment, comme ça arrive peut-être un peu moins rarement quand on est loin de chez soi. Pas l'hystérie du bonheur amoureux, ni l'ivresse de la victoire, mais un de ces moments de rare accomplissement où on est à la fois tellement immédiat, présent à ce qui nous arrive, et suffisamment en surplomb pour se voir soi-même dans le monde et en être content. Doux sentiment, doux moment.
Je ne me souviens pas d'une seule scène du Prince Caspien, mais qu'est-ce que j'ai aimé le voir ! Il y aura peut-être une suite, si j'ai de la chance...